Part II Sunday Thoughts and feelings on Chicklit and Romcoms
Sunday Thoughts and Feelings on Chick Lit and Romcoms.
Part II (Scroll down for English and make sure you've read part one my darling)
On aime toutes les hommes écrit par des femmes. Partie 2

Plus tard, mon amour de la « chick lit » s’est transformé en amour pour les comédies romantiques. Et les comédies romantiques de la fin des années 90 / début des années 2000 sont inégalables. Imaginez moi à 12 ans dans le noir de ma salle de classe d’anglais, en train de regarder le Roméo et Juliette de Baz Lurman des cœurs dans les yeux et la main sur le cœur ( bon j’exagère un peu mais vous voyez le genre, j’étais bouleversée et hypnotisée à la fois). Vous me direz que l’histoire de Roméo + juliette n’est pas une comédie, et c’est vrai, mais toutes les bonnes histoires romantiques se doivent de contenir un minimum de tragédie.

Au sujet de tragédie, je ne sais pas où j’étais lorsque j’ai vu Moulin Rouge de Baz Lurman (décidément ce Baz, il aura laissé une trace indélébile dans le cinéma du début des années 2000) mais je me souviens des sentiments bouleversants teintés d'un bourgeonnement érotique que j’ai ressentis en voyant et en écoutant pour la première fois « El tango de Roxanne ». Je me souviens aussi du film A tout jamais, une histoire de cendrillon, avec Drew Barrymore, une version dans laquelle cendrillon est une héroïne libre et courageuse. Il y a eu aussi « dix bonnes raisons de te larguer » avec Julia Stiles que j’avais aperçu rapidement à la télé mais dont le caractère classique m’a fait le rechercher en streaming pour le regarder avec mes yeux d’adultes. D’ailleurs la musique de ce film est impeccable, où est passé le punk rock dans les comédies romantiques ? Je comprends pourquoi tout le monde voulait avoir un groupe de rock à l’époque. Et en parlant de Julia Stiles, Save the last dance est la première cassette vidéo que ma famille qui venait de déménager en France a possédé. Ma grande sœur l’avait ramené de je ne sais où. A l’époque, je n’avais absolument rien compris des relations raciales qui se jouait dans le film et j’étais du côté de la fille blanche ; pour ma défense 1. J’avais 11 ans 2. Je n’étais pas US américaine 3.On ne naît pas Angela Davis, on le devient. Si le livre écrit sous forme d’email a planté en moi la graine des amours à l’étranger, c’est sans doute « Eat, Pray, Love » le livre, puis le film qui l’a fait grandir car lorsque j’ai rencontré l’œuvre phare d’Elizabeth Gilbert, j’étais en Erasmus à Liverpool,où j'essayais tant bien que mal de manger, prier aimer (et faire la fête aussi, beaucoup). A ce jour, Elizabeth Gilbert demeure ma femme blanche préférée.

Comme pour les livres de mon enfance, les comédies romantiques de mon adolescence et du début de mon âge adulte montraient des héroïnes qui ne me ressemblait absolument pas, à l’exception de Save the last dance où les femmes noires sont les méchantes de l’histoire. Si vous me connaissez, vous savez que je dénonce souvent le piège de la « représentation » pour les minorités raciales mais je dois avouer qu’à cette époque, voir des héroïnes de comédies romantiques qui me ressemblent auraient absolument changé ma perspective de la vie amoureuse. Pour voir des jeunes femmes qui me ressemblaient dans des situations romantiques, j’ai dû attendre les années 2010 et les web séries afro américaines sans gros budget sur YouTube dont l’iconique Awkward Black Girl qui deviendra la série Insecure, une référence pour toutes les femmes noires de ma génération. Et Maintenant, la trentaine passée, mon amour pour la chick lit et les romcoms ne semblent pas diminuer, sauf que maintenant j’ai la distance et l’expérience nécessaire pour me rendre compte que ces histoires ne m’arriveront jamais dans la vraie vie, après tout, comme l’a dit une utilisatrice aléatoire de twitter « on aime toutes les hommes écrits par des femmes », et ces hommes n’existent pas dans la vraie vie, ou du moins je n’en ai jamais rencontré, vous en avez déjà rencontré vous ? Non ? c’est bien ce que je pensais.

Cela dit, je vous mentirais si je vous disais que malgré la distance que l’expérience me confère, je ne m’imagine pas à tous les coups dans la peau de l’héroïne, surtout que maintenant, il y a plus d’héroïnes qui me ressemble. Comme Eva, l’héroïne du dernier livre de Tia Williams, un livre que j’ai choisi vraiment au hasard à la librairie The Strand à New York juste parce qu’il y avait un couple de noirs sur la couverture. L’héroïne de ce livre est une mère célibataire vivant avec un handicap invisible et elle a été pour moi la représentation dont je ne savais même pas que j’avais besoin. A la fin du livre, j'étais émue, et je me suis dit, oui, peut-être que mon handicap invisible dans la vie réelle ne sera pas un obstacle à une belle histoire d'amour un jour? En tout cas, laissez moi vous dire que mon amour pour la Chik Lit et les comédies romantiques n'est pas près de disparaître, surtout maintenant que j'ai écrit moi-même une comédie romantique, qui sera sur vos écrans dès que j'aurai trouvé l'argent pour la réaliser. C'est cher de faire un film, alors souhaitez moi bonne chance pour la recherche de financement.
Apres être tombée sur le livre Seven Days in June de Tia Williams par hasard, vous pensez bien que je me suis empressée de lire tous ses autres livres. Son livre The Perfect Find » sorti en 2016, raconte l’histoire d’amour entre un jeune homme fraichement sorti de l’université et une quarantenaire, sur fond de magazine de mode à New York. Quand j’ai su que ce livre allait être porté à l’écran avec Gabrielle Union à l’affiche, je me suis empressée de le finir avant que ne sorte le film et je n’ai pas du tout été déçue. La comédie romantique inspirée du livre sortira le 23 juin sur Netflix et au moment où j’écris ces lignes je ne l’ai pas encore vue mais en tout cas le trailer est très prometteur. Longue vie aux comédies romantiques noires.

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We all love men written by women. Part 2

Later, my love of chick lit turned into a love of romantic comedies. And the romantic comedies of the late 90s/early 2000s are second to none. Imagine me as a 12-year-old in the dark of my English classroom, watching Baz Lurhmann's Romeo + Juliet with hearts in my eyes and my hand on my heart (well, I'm exaggerating a little, but you get the idea - I was overwhelmed and mesmerized at the same time). You may say that the story of Romeo + Juliet is not a comedy, and that's true, but all good romantic stories must contain some sort of tragedy.

Speaking of tragedy, I don't remember where I was when I saw Baz Lurhmann's Moulin Rouge (that Baz certainly left an indelible mark on cinema in the early 2000s), but I certainly remember the overwhelming feelings tinged with erotic budding I felt when I first saw and heard El tango de Roxanne. I also remember the film Ever After: a Cinderella story, starring Drew Barrymore, a version in which Cinderella is a free and courageous heroine. Then there was 10 things I hate about you, starring Julia Stiles, which I caught a quick glimpse of on TV but whose classic nature made me seek it out on streaming to watch it with my adult eyes. By the way, the music in this film is impeccable - what happened to punk rock in romantic comedies? I can see why everyone wanted to have a rock band back in the day. And speaking of Julia Stiles, Save the Last Dance was the first videocassette my family owned when we moved to France. My older sister had brought it from middle school one day. At the time, I understood absolutely nothing about the race relations at play in the film, and I was on the side of the white girl. In my defense 1. I was 11 years old 2. I wasn't a US American 3. you're not born an Angela Davis, you become one. If the book written in email form planted the seed of love abroad in me, it was undoubtedly Eat, Pray, Love the book and then the film that made it grow; for when I encountered Elizabeth Gilbert's seminal work, I was doing my university year abroad in Liverpool, where I was trying to eat, pray love (and party, a lot). To this day, Elizabeth Gilbert remains my favorite white woman.

However, as with the books of my childhood, the romantic comedies of my adolescence and early adulthood featured heroines who looked absolutely nothing like me, with the exception of Save the Last Dance where the black women are the villains of the story. If you know me, you know that I often denounce the trap of representation for racial minorities, but I have to admit that back then, seeing romantic comedy heroines who looked like me would have absolutely changed my perspective on love life. To see young women who looked like me in romantic situations, I had to wait until the 2010s, the golden age of low-budget Afro-American web series on youtube, including the iconic "Awkward Black Girl", which became the Insecure series, a reference point for all black women of my generation. And now, in my thirties, my love for chick lit and romcoms doesn't seem to be diminishing, except that now I have the distance and experience to realize that these stories will never happen to me in real life. After all, as one random twitter user put it "we all love men written by women", and these men don't exist in real life, or at least I've never met any, have you? No? that's what I thought.

Having said that, I'd be lying if I told you that despite the distance that experience gives me, I don't always imagine myself in the heroine's shoes, especially now that there are more heroines who look like me. Like Eva, the heroine of Tia Williams' latest book, Seven Days in June, a book I picked up really at random at The Strand bookshop in New York just because there was a black couple on the cover. The heroine of this book is Eva, a single mother trying to live, write her books and raise her child alone, and all that with an invisible disability. Eva was for me the representation I didn't even know I needed. By the end of the book, I was moved, and I thought to myself, yes, maybe just maybe one day my invisible real-life disability won't be a hindrance to a beautiful love story? In any case, let me tell you that my love for chick lit and romantic comedies isn't about to disappear, especially now that I've written a romantic comedy myself, which will be on your screens as soon as I've found the money to make it. It’s expensive to make a movie, wish me funding luck.
After stumbling across Tia Williams' Seven Days in June by chance, you can imagine how eager I was to read all her other books. Her book The Perfect Find, released in 2016, tells the love story of a young man fresh out of college and a forty-something woman, set against the backdrop of a New York fashion magazine. When I heard this book was going to be brought to the screen with Gabrielle Union as Jenna, the main character, I rushed to finish it before the movie came out, and I wasn't disappointed at all. The romantic comedy based on the book will be released on Netflix on June 23, and at the time of writing I haven't seen it yet, but the trailer is very promising.
