Hey friend,
Today’s essay is about my romantic relationships, or rather my lack thereof. I have wanted to write about it for a while but didn’t know how to do it without being self-exploitative because it remains a sensitive topic for me. However, the words kept bubbling in my stomach, they wanted out. And every creator knows that when an idea harasses you, when it bangs at your door repetitively, you have to make a decision. I’ve decided to open the door.
The title of this essay is inspired by a song by Jill Scott and Mos def that I love.
Last year I went to my yearly gynecologist appointment. I have endometriosis & adenomyosis, at this point western medicine can’t do much about it, but I still go once a year for check-ups, because she’s also my general practitioner. At some point during the appointment, she asked me about my last relationship. This question always makes me uncomfortable, so I started stuttering, like when I was twenty years old again.
When I was in my early twenties, disclosing that I had never dated anyone felt like telling people nobody has ever found attractive, or worthy of being loved by them. It felt shameful. With time, I realized it had been a two-way road. In fact, I never really liked many people. For those I did, the stories fell into the same old tale of " those I like don’t like me, those I don’t like, like me". I realized early that many women accepted to be with people they didn’t like that much, and often stayed in relationships that left me wondering “why sis ?”. I’ve always felt like the women around me were too good for the men they chose. Forcing myself to be in a relationship with a man I didn’t like that much, just to say I have a man, would have felt like self-betrayal. So I never did. Even when it would have given me a distraction from solitude and depression. Not to say I was above it. Not to say I’ve never accepted the crumbs thrown in my mouth, but at one point I got tired of it. I chose to close my mouth and get used to the feeling of hunger instead.
On top of that, my problem is that when I like someone, I REALLY like someone. I’m a lover girl, I'm intense, I’m an all-or-nothing type of person. Temperance? I don’t know her. Moderation ? Who is she ? Besides, I’m not a “coeur d’artichaut” ( “artichoke’s heart” is an expression in French that describes someone who falls in love very often). I am the opposite of a coeur d’artichaut, I like someone on average once every four years (I’ve counted). You can see how the odds tend to be slim. It was always hard for my romantic planets to align. It became even harder, in the second half of my twenties when chronic illnesses started reducing my world, self-esteem and the possibilities of meeting new people.
Over a decade later, the reality is still the same, I’ve never been in a relationship (okay maybe once, briefly, but I still don’t know if it counts). I feel less self-conscious about that fact now than when I was younger. Probably because I’ve had multiple affairs, situationships, one-night stands, summer flings, festival boos, and other denominations that fall under the banner of romantic relationships. So I must have been desirable to some people after all. The shame mostly went away. The part of it that stayed was because of the fact that I’ve just never been in a long-term, committed relationship despite chasing it my whole twenties. Oh yes, I’ve chased it, I’ve chased it because I saw it as a marker of my worth. If someone wants to be in a committed relationship with me, surely it must mean I’m worthy? If no one wants to be with me, surely it must mean there is something wrong with me? I was born a woman in a patriarchal world after all. Was there a way to avoid this conditioning? I was raised an unambiguous black girl in a white country, was there a way to avoid the feeling undesirability ?
Understanding why I have never been in a relationship has always been something on my mind. I can’t afford therapy these days so I’m reading a lot, trying to self-soothe, to understand myself. I've recently read a report about late diagnosis of autism in adults and yeah... this partly explains that. I will probably write another piece especially on this topic but knowing that I’m neurodivergent casts a new light on my past human relationships, including the romantic ones. I’m finally understanding that most people find me intimidating. Which I find extremely funny given how unserious about myself I am. But it’s clear now that people like me trigger other people, other people project a lot on us. It also, explains the sense of looming fear I could feel in men that I knew liked me, but did not want to be with me. As if, I was too much, too complicated. As if, they couldn’t deal with me, like they needed someone simpler, someone that wouldn’t point out their flaws, someone that would pretend she’s somebody else at least at the beginning of the relationship, someone more “normal”.
See you next week. for part II
Love rain down on me. Partie I
Salut l'ami.e,
L'essai d'aujourd'hui porte sur mes relations amoureuses, ou plutôt sur leur absence. Cela fait un moment que je voulais écrire sur ce sujet, mais je ne savais pas comment le faire sans m'autoexploiter, car cela reste un sujet sensible pour moi. Cependant, les mots continuaient à bouillonner dans mon estomac, ils voulaient sortir. Et tout créateur sait que lorsqu'une idée vous harcèle, lorsqu'elle frappe à votre porte de manière répétitive, il faut prendre une décision. J'ai décidé d'ouvrir la porte.
Le titre de cet essai est inspiré d'une chanson de Jill Scott et Mos def que j'adore.
L'année dernière, je me suis rendue à mon rendez-vous annuel chez le gynécologue. Je souffre d'endométriose et d'adénomyose, et la médecine occidentale ne peut pas faire grand-chose à ce stade, mais j'y vais quand même une fois par an pour des contrôles, parce qu'elle est aussi mon médecin généraliste. À un moment donné du rendez-vous, elle m'a posé des questions sur ma dernière relation. Cette question me met toujours mal à l'aise, alors je me suis mise à bégayer, comme si j'avais à nouveau vingt ans.
Lorsque j'avais une vingtaine d'années, révéler que je n'étais jamais sortie avec quelqu'un me faisait l'effet de dire aux gens que personne ne m’avait jamais trouvé attirantes ou dignes d'être aimés. C'était la honte. Avec le temps, j'ai réalisé que c'était un chemin à double sens. En fait, je n'ai jamais vraiment aimé grand monde non plus. Pour ceux que j'ai aimé, les histoires se résumaient à la même rengaine : « ceux que j'aime ne m'aiment pas, ceux que je n'aime pas m'aiment ». J'ai réalisé très tôt que de nombreuses femmes acceptaient d'être avec des personnes qu'elles n'aimaient pas vraiment, et restaient souvent dans des relations qui me faisaient me demander « mais pourquoi ma sœur ? J'ai toujours eu l'impression que les femmes de mon entourage étaient trop bien pour les hommes qu'elles choisissaient. Me forcer à avoir une relation avec un homme que je n'aimais pas beaucoup, juste pour dire que j'avais un homme, m'aurait fait l'effet d'une trahison envers moi. Je ne l'ai donc jamais fait.
De plus, mon problème est que lorsque j'aime quelqu'un, j'aime VRAIMENT quelqu'un. Je suis une amoureuse de l’amour, je suis intense, je suis du genre tout ou rien. La modération ? Je ne connais pas. Cependant, je ne suis pas un cœur d'artichaut, j'aime vraiment quelqu'un en moyenne une fois tous les quatre ans (j'ai compté). Tu vois que les chances ont toujours été minces. Il a toujours été difficile pour mes planètes romantiques de s'aligner. C'est devenu encore plus difficile, dans la seconde moitié de ma vingtaine, lorsque des maladies chroniques ont commencé à réduire mon monde, mon estime de soi et les possibilités de rencontrer de nouvelles personnes.
Plus d'une décennie plus tard, la réalité est toujours la même : je n'ai jamais eu de relation (peut-être une fois, brièvement, mais je ne sais toujours pas si ça compte). Je suis moins gênée par ce fait aujourd'hui que lorsque j'étais plus jeune. Probablement parce que j'ai eu de multiples aventures, situationships, coups d'un soir, aventures d'été, petits chéris de festivals et autres dénominations qui tombent sous la bannière des relations romantiques. Mais je n'ai jamais eu de relation durable et engagée, bien que j'aie cherché à en avoir une pendant toute ma vingtaine. J’ai toujours courru après une relation exclusive parce que je considérais ça comme un marqueur de ma valeur. Si quelqu'un veut vivre une relation sérieuse avec moi, cela doit signifier que je suis digne d'être aimée. Si personne ne veut être avec moi, ça veut qu'il y a quelque chose qui ne va pas chez moi ? Après tout, je suis née femme dans un monde patriarcal. Existe-t-il un moyen d'éviter ce conditionnement ? J'ai été élevée comme une fille noire sans ambiguïté dans un pays blanc. Y avait-t-il un moyen d'éviter le sentiment d'être indésirable ?
Comprendre pourquoi je n'ai jamais eu de relation a toujours été une chose à laquelle je pense constamment. Je n'ai pas les moyens de suivre une thérapie en ce moment, alors je lis beaucoup, j'essaie de m'apaiser toute seule, de me comprendre. J'ai récemment lu un rapport sur le diagnostic tardif de l'autisme chez les adultes et oui... cela explique en partie cela. Je vais probablement écrire un autre article sur ce sujet, mais le fait de savoir que je suis neurodivergente jette une lumière nouvelle sur mes relations humaines passées, y compris les relations amoureuses. Je comprends enfin que la plupart des gens me trouvent intimidante. Ce que je trouve extrêmement drôle compte tenu du manque de sérieux dont je fais preuve à mon égard. Mais il est clair maintenant que les gens comme moi déclenchent des sentiments forts et désagréables chez les autres, que les autres projettent beaucoup sur nous. Cela explique aussi le sentiment de peur que je pouvais ressentir chez des hommes qui je savais m'appréciaient, mais qui ne voulaient pas être avec moi. Comme si j'étais trop, trop compliquée. Comme s'ils ne pouvaient pas me gérer, comme s'ils avaient besoin de quelqu'un de plus simple, quelqu'un qui ne soulignerait pas leurs défauts, quelqu'un qui ferait semblant d'être quelqu'un d'autre au moins au début de la relation, quelqu'un de plus « normal ».
(…)
A la semaine prochaine pour la deuxieme partie.
I love this post and I relate <3 I like singlehood over settling for a relationship with someone that I dont like, but I am starting to feel the weight of the societal expectations, like a burden