Le lundi, j'ai du mal à me remettre au travail
C'est comme si mon cerveau se réinitialisait pendant le week-end.
Que du brouillard et de la fatigue
Mais une babygirl comme moi doit gagner au moins un peu d'argent
Dans cet enfer capitaliste.
Mardi, j'essaie de bouger mon corps,
Ma psy dit que l'exercice physique est bon pour l'anxiété et le sommeil.
Je devrais probablement recommencer à nager régulièrement.
Au point où j'en suis, je m’en fous des derniers kilos que j'ai pris,
J'ai pas l'intention de détester mon corps jusqu'à la fin de mon existence.
Je sais que plus je vieillis plus je deviens sexy.
Le mercredi, je joue avec mes neveux,
Des rires innocents d’enfants me remplissent le cœur,
Je les couvre de bisous, leur peau est si douce, leurs joues si rebondies.
Jolis Garçons.
J'aimerais avoir plus d'énergie pour eux.
Peut-être que j’ai déjà dépassé le seuil de patience que requiert la maternité ?
Jeudi soir, je retrouve mes copines pour dîner.
Judith vient de commencer un nouveau travail,
Sadio n'est pas sûre de vouloir des enfants,
ça fait longtemps qu’on a pas vu Tania.
D’ailleurs, je lui dois encore de l'argent.
Est-ce qu’on va voir la nouvelle expo au Musée de l'Immigration ?
Mais bientôt, il faut qu’on y aille
Vite, vite, avant le dernier train,
c'est ça la banlieue life, tu connais.
On finit par s’y habituer.
Vendredi, je regarde enfin ce film
Il était sur ma liste depuis longtemps.
Je comprends maintenant pourquoi c'est un classique.
Mais putain, le stéréotype est vrai hein
Les Français parlent beaucoup trop dans leurs films.
Je regarderai le deuxième la semaine prochaine,
C'est une trilogie.
Samedi matin, je me prélasse dans mon lit,
Je termine la nouvelle romance érotique que Kennedy Ryan a publié la semaine dernière.
Je l’attendais avec impatience.
Plus tard dans la journée, je ferai du yoga et peut-être un masque de beauté
En plus, j'ai dit que j’écrirais dans mon journal plus régulièrement
Mais je vais probablement fumer et dormir toute la journée.
Peut-être que je vais aussi me titiller le haricot.
A ce sujet, je crois que j'ai besoin d'un nouveau jouet.
Le dimanche, je nettoierai ma chambre.
Je suis toujours surprise par le désordre qui règne dans ma chambre.
Il y a une pile de vêtements qui attendent d'être lavés.
Je n'ai plus une seule culotte propre.
Je n'ai aucune idée de ce que je vais manger pour le déjeuner,
Ni pour le dîner
Je ne serai jamais une go domestique
Je sais pas comment font les autres femmes adultes.
Mais au milieu de tout ça,
Tous les jours
Tous les jours, j’essaie de me faire croire
que je ne te cherche pas
Où que j'aille
Que je ne t'attends pas
Allongée sur mon lit
Que je ne souhaite pas partager mes repas avec toi
Sur un coin de ma table toujours en désordre
Que je ne souhaite pas finir chaque jour
lovée dans tes bras.
Que je ne suis pas terrifiée
Que nos chemins ne se croisent jamais.
I wrote this poem originally in English, on my note app, yesterday morning. The English language allows me to say vulnerable things thanks to the language distance. Perks of being multilingual. If you heard what I can say in Brazilian Portuguese…However, I thought those sentiments deserved to exist in French. So here they are. It’s summer here and I’m going to the South, the past month has been rough health wise so a little vitamine sea won’t do me no harm. I hope new adventures await me there.
(The image is a collage of paintings by Danielle McKinney, the woman who paints black women lounging, her work is so me )
Très emouvant et parlant. Merci pour le partage ✨